Les représentations régionales sont loin d’être une nouveauté dans le paysage culturel québécois. De Trente arpents à Poussière sur la ville, des documentaires ethnographiques de l’ONF à La mort d’un bûcheron, des chansons de Félix Leclerc à celles de Tex Lecor, le territoire imaginaire ne s’est jamais véritablement limité à l’urbanité. Tour à tour idéalisé, mis à distance, considéré comme le lieu d’un retard rattrapé par l’«arrivée en ville» (parfois avec un certain sens de la perte), ce territoire n’a jamais cessé d’être travaillé par l’imaginaire.