Il est de ces phrases qui nous poursuivent, nous hantent parce qu’elles excitent notre mauvaise conscience ou éclairent d’un coup l’inconsciente volonté de s’aveugler soi-même. « Si, bien sûr, les professeurs du Québec, tant au secondaire, au collégial qu’à l’université ont soutenu avec courage et force les mouvements étudiants, les universitaires ont, à mon avis, peu tenté de réfléchir à leur position très problématique dans le système actuel que constitue l’éducation supérieure », écrivait l’auteure et universitaire Catherine Mavrikakis dans une chronique écrite en plein Printemp